ART DÉCO, une méditerranée heureuse - Au sortir de la Grande Guerre, le monde a besoin de changement. La Méditerranée accueille sur ses rivages de riches étrangers en majorité Nord-Américains, amoureux de sa douceur de vivre, qui vont investir et faire bâtir. Tout comme les promoteurs locaux, qui se lancent dans une construction effrénée, encouragée par les politiques urbaines nationales. Ainsi vont naître villas, immeubles de rapport, hôtels, casinos ou bâtiments publics, dont l’architecture affiche le nouveau style en vogue. L’époque est à la modernité, au beau, à l’utile, au pratique. Formes géométriques, fleurs stylisées, lignes droites mais aussi courbes maîtrisées, une certaine idée de l’épure : tout cela concourt à l’esprit Art déco.
L’architecture de la Côte d’Azur est le fruit de cette dynamique urbaine, mise en œuvre par les architectes et ouvriers immigrés de l’entre-deux-guerres, soutenue par les talents issus de son École nationale des arts décoratifs. Les courants se mêlent, font des allers-retours entre régionalisme, style moderne ou ornemental. Mais ils se rejoignent autour d’un même sens de l’esthétisme, fondé sur l’utilisation de matériaux et de technologies innovants.
De nombreux édifices, encore visibles aujourd’hui, en sont les témoins. Cet ouvrage recueille les plus belles signatures, tel le Gloria Mansions des frères Hovnanian, qui déroule la souple élégance de son escalier hélicoïdal en béton coloré. Brillantes et audacieuses, harmonieuses et confortables, ces constructions d’une inventivité débordante font désormais partie de notre patrimoine architectural.